La vie humaine est sacrée et constitue un droit fondamental auquel nul ne peut déroger, aussi bien en temps de paix qu’en période de conflit. Il incombe à l’État de la protéger et de la garantir. Pourtant, à Eringeti, dans la province du Nord-Kivu, ce principe a été gravement violé avec l’assassinat de JIRESSE, tué sur son lieu de travail par un élément de l’armée nationale.
Commerçant de profession, JIRESSE était également un militant engagé. En dehors de son magasin, il participait activement, au sein du mouvement Lutte pour le Changement (LUCHA), à des actions pacifiques en faveur du respect des droits humains et de la dignité des populations locales. Son engagement citoyen et son combat pour la justice faisaient de lui une figure respectée au sein de sa communauté.
Son assassinat, dont le mobile serait lié à une tentative de pillage, met en cause la responsabilité directe de forces censées assurer la sécurité des civils. À ce jour, aucune arrestation n’a été annoncée et les autorités n’ont fourni ni explication officielle ni mesure judiciaire, alimentant un climat d’impunité préoccupant.
Plus grave encore, les proches de la victime et les habitants réclamant justice ont été violemment dispersés par les forces de sécurité, à coups de balles réelles et de gaz lacrymogènes. Une réponse sécuritaire dénoncée par plusieurs acteurs de la société civile comme une atteinte supplémentaire aux droits fondamentaux.
Cet assassinat et la répression qui a suivi illustrent les graves dysfonctionnements dans la protection des civils et le respect des droits humains dans la région.
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