Un droit n'est qu'un droit dès qu'on se le revendiquer. Outre, pour qu'un droit soit droit, il faut qu'il soit justiciable. En d'autres mots, il faut qu'il y ait des instances judiciaires auxquelles on peut recourir pour les revendiquer. Ceci dit qu'il n’est pas permis à se rendre justice car le droit de vengeance est une des devoirs de l'Etat envers les individus. Ce qui fait mal est quand les instances juridiques deviennent partiales ou se laissent manipuler par les plus influents. Autre des plus combles est de voir que les victimes des bavures policières ou militaires, ont souvent été de la catégorie la plus démunie. Cette situation leurs constitue une barrière pour revendiquer les droits qui leurs sont légitimes. Et quand l'Etat ne prenne pas des mesures pour leurs protection, ces derniers perdent de l'espoir de vivre et recourent à l'autodéfense.

Inspiré de l'Arrêt GOLDER de 1975, les juges de la CourEDH avaient rappelé que le Droit d'accès au Tribunal est le socle de revendication d'autres droits. Ceci pour dire qu'on ne revendiquer d'autres droits si l'on a eu accès au Tribunal. Loin de cet avis, il sied de rappeler que la justice est le rempart qui de son essence constitue la protection des individus et leurs biens, car elle doit écarter les criminelles des paisibles autres citoyens. Elle aussi l'instrument par excellence qui doit prôner l'égalité. De la mission que s'est assigné LISVDHE, les victimes qui sont humains doivent avoir accès au tribunal pour leurs protection. Dans une situation de crise, de corruption et de pauvreté qui règne à l'Est de la RDC, rare des victimes est en mesure de prendre charge le coût de la justice. C'est pourquoi, l'impunité règne en maître.

C'est pourquoi, pour qu'il y ait équilibre entre les forts et les faibles, LISVDHE a bon jugé érigé un programme d'assistance juridique gratuite. Ce programme fût intégré au sein de LISVDHE car celle-ci avait compris qu'il n'y a pas de respect des droits de l'homme sans recours à une justice juste et équitable.

Bref, en face d'un cas en besoin d'accès à la justice, LISVDHE peut le conseiller par rapport à la loi et la procédure applicable à leurs cas, peut l'accompagner devant la police ou devant les cours et tribunaux pour le dépôt de la plainte, peut le faciliter dans la rédaction d'une plainte et enfin peut l'aider à réunir les éléments qui le serviront des preuves lors de la procédure judiciaire. Au cas nécessaire et d'un besoin ressenti, par ses conseils souvent disponibles et volontaires, LISVDHE peut représenter gratuitement la victime devant les cours et tribunaux.