La ville de Goma, dans l’est de la République Démocratique du Congo, s’est réveillée ce lundi 14 avril sous le choc d’un nouveau drame.
Au moins trois membres d’une même famille ont été froidement assassinés par des hommes armés dans le quartier Majengo, commune de Karisimbi.
Le père, Mbale Babuyaya, chauffeur à la zone de santé de Karisimbi, a été abattu aux côtés de ses deux jeunes enfants, dont l’un était en année terminale à l’Institut du Cinquantenaire de Goma.
« On a entendu des coups de feu vers minuit. Le matin, on a découvert les corps sans vie dans leur maison », témoigne un voisin sous couvert d’anonymat, visiblement bouleversé.
Les circonstances exactes de ce triple meurtre restent à ce stade non élucidé. Néanmoins, cet acte barbare vient s’ajouter à une série d’attaques similaires qui sèment la peur et la colère parmi les habitants.
« C’est devenu insupportable. Chaque nuit, on vit dans l’angoisse. Goma est en train de sombrer dans l’insécurité totale », dénonce Furaha Bahati, militante de la société civile de Karisimbi.
Des enlèvements à Nyiragongo
Dans la même nuit, à une dizaine de kilomètres au nord de Goma, deux chefs coutumiers ont été enlevés dans le territoire de Nyiragongo. Il s’agit de Jean Bosco Bizimana Nyandui, chef du village Burambo (groupement Buvira), et d’Innocent Rusangiza, chef du village Munigi.
La société civile de Nyiragongo alerte sur la recrudescence des enlèvements ciblant les autorités coutumières. « Nous condamnons fermement ces actes. Les autorités doivent urgemment sécuriser la zone. Ce n’est pas la première fois que cela arrive », a déclaré David Kavira, porte-parole local.
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