La ville de Goma est reconnue par son insécurité qui la caractérise. Ce samedi 23 novembre 2024, elle a encore connu une après-midi très agitée. C'était aux environs de 16:00, vers le port Nisengimana, qu'on a vu Mr. Félicien Ngoy Inabanza tirer en vrac sur personnes civiles qui étaient sur place, causant ainsi la mort de deux personnes dont une femme et un homme et plusieurs blessés.
Malgré les recherches déclenchées par LISVDHE, jusque-là, les raisons précises de cet acte ne sont pas encore connues. Mais l’incident ne cesse de susciter l’indignation et la colère dans le chef de la population de cette ville touristique. Des scènes de protestation ont éclaté, rendant la situation encore plus tendue. Face à cette agitation, des renforts des forces de sécurité ont été aperçus, dépêchés sur les lieux où il a fallu qu'elles recourent aux tirs de sommation pour disperser la foule et tenter de rétablir le calme.
Rappelons qu'il n'est pas la première fois que les militaires de la garde républicaine commettent ce genre d'acte dans la ville de Goma. À l'instar des centaines d'adeptes de la wazalendo exécutés ignoblement par les éléments de la même unité, plusieurs autres civils ont été tués dans les mêmes circonstances et par les éléments de garde républicaine. Cette répétition des faits n'est autre que le témoignage manifestant ou démontrant qu'aucune mesure sérieuse n'a été prise pour mettre fin à ce comportement barbare. Elle met à nu combien l'impunité a élu domicile et est soutenue par les autorités dans le pays de Lumumba.
Et si justice serait faite, cette répétition démontre combien, la justice a perdu son sens en République démocratique du Congo. LISVDHE rappelle qu'il ne sert à rien de dire qu'on rend justice dès lors que les décisions rendues ne peuvent pas être exécutées. Telle ne serait autre que soutenir l'impunité et l'insécurité d'une manière voilée.
Face à une justice caractérisée par des agissements à double vitesses, et bien attendu une justice gisant sur des traitements différenciés et à une présomption de culpabilité en lieu et place à la présomption d'innocence ; LISVDHE pense que la délinquance militaire aperçue en RDC serait dûe en raison d'une justice qui est faite pour les plus forts économiquement et qui ont une influence en raison des postes qu'ils occupent. Comment, laisser un auteur de détournement des millions se pavaner, et s'attaquer à un pauvre militaire qui n'a fait ravir l'argent pour se trouver à manger ? Tel serait non seulement de laisser ou faire croire au second à minimiser la sacralité de la vie humaine et la lourdeur des infractions dites "imprescriptibles" ; mais aussi de perdre l'essence et la valeur de la justice dans une société.
LISVDHE dénonce ce comportement qui s'apparenterait à une complicité ou à des violations par omissions ou par passivité. Elle appelle les autorités à effectuer des enquêtes rigoureuses, effectives et qui doivent aboutir à des sanctions pour essayer de prévenir de tels incidents à l’avenir.
Ajouter un commentaire
Commentaires