Lubero: en plus des 49 personnes massacrées vendredi passé à Beni, 42 morts dans un nouveau massacre 

Publié le 13 juin 2024 à 19:52

Alors que la région de Beni est surpeuplé en militaires, quarante-deux personnes ont été tuées dans une nouvelle attaque dans la nuit de mercredi à jeudi 13 juin 2024 à Gelumbe à Mangurujipa, dans l'est de la République démocratique du Congo. Cette attaque est attribuée à des rebelles liés au groupe État islamique dit ADF. 

Des données à notre disposition, aux et à la barbe des autorités tant administratives et militaires du gouvernement congolais, de la SADEC et de la MONUSCO, ce nouveau massacre fait monter le chiffre à près de 150 personnes tuées par les ADF (Forces démocratiques alliés) depuis le début du mois. 

Du 1ᵉʳ au 11 juin, l'organisation État islamique a revendiqué une quinzaine d'attaques sur des villages et des routes proches de Beni. De ces attaques, 125 personnes, presque exclusivement des civils, ont été exécutées à la machette. Et ce qui fait mal au cœur tout en entrainant des doutes, c'est que depuis le massacre du 05 juin dernier, aucun militaire ou autre agent de service de sécurité n'a foulé ses pieds sur le lieu pour s'enquérir même des dommages que les rebelles ont infligés aux habitants de ce village. Pourtant, il existe encore des corps qui gisent toujours dans les restes des maisons incendiées.

Par ailleurs, au moins 109 personnes ont été tuées dans des attaques attribuées aux ADF au cours des dix premiers jours de ce mois de juin. Contrairement à nos données, une source sécuritaire contactée par LIS​VDHE a déclaré sous couvert d'anonymat d’avoir dénombré 138 morts sur la même période. 

Rappelons que le phénomène massacres attribués aux terroristes ADF date du 2014. Pour tenter d’en mettre un terme, les FARDC ayant montré leurs limites, fin 2021, dans une mutualisation des forces, l’Ouganda et RDC ont lancé contre ces terroristes une opération militaire conjointe, baptisée "Shujaa". Malgré tout, les massacres n’ont jamais cessé de se commettre. 

LISVDHE pense que cette situation est mal analysée et mal gérée. Ceci se justifierait par le fait que jusque-là les services ont du mal à identifier les vrais auteurs. 

C’est pourquoi, LISVDHE ne cesse de croire qu’il est impérieux que l’état congolais coopère avec les associations humanitaires locales tout en tenant compte de leurs propositions. 

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