Beni : encore huit personnes tuées dans une incursion habituellement attribuée aux ADF dans les villages Maobo et Makodu

Publié le 24 novembre 2023 à 14:15

En plus d'autres massacres connus depuis 2014, la nuit du jeudi 23 novembre 2023 restera aussi gravée dans la mémoire du peuple de Beni-Mbau, dans la province du Nord-Kivu.

Dans cette nuit du 23 aux 24 novembre 2023, une attaque sanglante a été encore attribuée aux Forces Démocratiques Alliées (ADF). Selon les informations collectées, un groupe armé accusé par les autorités locales d'être affilié à l’État islamique, a causé la mort d’au moins huit personnes dans les villages de Maobo et Makodu, tous situés dans la localité de Mamove en chefferie de Batangi secteur Beni-Mbau. Les victimes sont constituées de cinq hommes et trois femmes.

La terreur s’est installée lorsque les assaillants ont fait irruption dans ces paisibles villages aux heures crépusculaires. Non content de semer la désolation parmi les habitants, ces hommes sans cœur ont aussi blessé un nombre encore indéfini de personnes et en ont emporté d’autres pour transporter leurs butins.

Des récits des rescapés à la LISVDHE, la férocité des attaques n’a pas épargné les demeures des villageois. Plusieurs maisons ont été incendiées, du passage de ces malfrats. 

Du sort des victimes, des sources concordantes ont eu à affirmer à la LISVDHE que les personnes blessées ont été acheminées ce vendredi 24 dans des structures sanitaires de Mamove. Les corps des victimes retrouvés dans la matinée ont été acheminés à la morgue de l'hôpital général de référence d'Oicha.

Vendredi 24 novembre, les blessés ont été transportés vers des structures de soins à Mamove, alors que les dépouilles des infortunées victimes ont été acheminées à la morgue de l’hôpital général de référence d’Oicha. Cette nouvelle vague de violence jette une ombre sombre sur la vie déjà précaire des populations de cette région du Nord-Kivu.

LISVDHE pense que le grand silence des autorités gouvernementales de Kinshasa pose des questions étant donné que la situation date de 2014 mais aucune mesure adéquate pour en juguler. Aujourd'hui le bilan a tripler plus que de se voir réduire. 

Vu que le bilan des morts, des blessés, des otages, des véhicules et maisons incendiés, des marchandises pillées et incendiés, des villages et plantes abandonnés grimpe du jour au jour, LISVDHE pense que le gouvernement doit revoir ses stratégies, ses enquêtes et ses analyses sur ce qui est le phénomène dit ADF. Si non, il risquera de se retrouver s'avoir mal orienté et avoir sacrifié inutilement son peuple. Il en sera déjà trop tard. Toutefois, il n'a pas de choix que de mettre en place la stratégie d'autodéfense structurée et bien encadrée. Si il en a fait aux alentours de Goma où le nombre des morts est réduit, pourquoi pas à Beni et Ituri les entités les plus meurtris de l'Est de la République Démocratique du Congo? 


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