Au moins huit civils ont été tués et 26 blessés, mardi 7 février 2023 dans la soirée, dans l'est de la RDC, au nord de la ville de Goma, dans l'attaque d'un convoi de l'ONU. Des manifestants en colère ont attaqué un convoi des Casques bleus de la mission des Nations unies (Monusco), dans un climat de protestation des populations face à l’avancée des rebelles du M23 depuis des mois autour de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Ses casques bleus revenaient d’une mission d’approvisionnement de vivres à Kiwanja et se rendaient à Goma, accompagnés par des militaires congolais, mardi 7 février. Dans les encablures de la cité de Munigi, ils ont été assiégés par des manifestants qui, auparavant, avaient barricadé la route avec de grosses pierres, obligeant ainsi le cortège à s’immobiliser. Huit personnes sont mortes, selon un responsable de la police.
Toujours d'après la Monusco, dans la foulée, les manifestants ont mis le feu à quatre camions du convoi avant de dérober leur cargaison. Ce convoi, selon une source onusienne, transportait du matériel en provenance de la base de Kiwanja. Une base qui est en train d’être allégée selon le dispositif de la Monusco : elle est « trop loin, trop isolée, trop compliqué à ravitailler », explique cette même source qui affirme « qu’il n’y avait pas d’armement ni de munitions dans ces camions ».
Il faut rappeler ici que les manifestants n'exigeaient pas seulement à la MONUSCO d'arrêter l'avancée des rebelles. Ils les soupçonnaient de complicité avec ces derniers tout en les facilitant de vouloir la conquête de plusieurs entités et l'entrée de ces derniers dans la ville de Goma.
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