Béni: des personnes tuées à l'issue d'un accrochage entre les forces régulières et les groupes armés Mai-mai dits Wazalendo

Publié le 8 janvier 2024 à 17:58

C'est à Mangina, territoire de Béni , province du Nord-Kivu à l'Est de la RDC où d'autres paisibles citoyens ont été sauvagement abattus par certains éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo y déployés pour traquer les terroristes ADF et autres forces négatives. 

Tout a commencé le matin de ce 08 janvier 2024 quand les éléments des forces armées de la République Démocratique du Congo ont décidé de s'attaquer à un groupe armé Mai-Mai qui depuis des années opérait dans cette zone et y ait érigé sa position. Nos sources sur places  renseignent qu'il se pourrait les FARDC ont enregistré un échec face à ces jeunes Mai-Mai autrement dit Wazalendo. Ainsi, fuyant le feu avec colère et déception, arrivés au quartier, pour se régler compte, ils se sont mis à tirer aveuglément sur des jeunes leurs accusant de faire partie de ces Mai-Mai. Les balles retentissant de tout bord, cela a entraîné ceux qui étaient à Mangina-centre à paniquer, et vont aussi commencer de tirer sans savoir de quoi il s'agissait. 

De ces tirs hasardeux, plusieurs morts ont été enregistrés. Contactant nos sources sur place, ces dernières signalent d'abord un bilan de quatre morts attestés par des images à notre disposition.  Parmi eux il y aurait Grâce Lutswamba étudiant IBTP et croyant de la CECA 20 francophone, et un autre monsieur connu au pseudonyme de Noiré. Toutefois, nos sources signalent que faute du retentissement des plusieurs des coups des balles et des détonations de l'artillerie lourdes des FARDC;  craignant aussi d'être surpris et des risques élevés être touchés par des balles, ils n'ont pas eu chance de résister et continuer les fouilles. Cependant, elles craignent que le bilan ne puisse s'alourdir.

Au delà de ce bilan qui est provisoire, par crainte des subir des représsailles de ces militaires enragés, le village est resté inherte. La population s'est vidée de leurs maisons et villages fuyant vers la ville de Beni et vers d'autres milieux un peu sécurisés. Ainsi un déplacement massif s'est observé ce soir.

Mangina est une commune rurale située à quelques à plus au moins trente kilomètres à l'Ouest de la ville de Béni. Et la position des Mai-Mai qu'a attaquée les FARDC,  se situerait à plus au moins cinq kilomètres de cette agglomération. Mangina fait partie des zones qui du phénomène ADF, ont connues des massacres à répétition.

Autres à préciser, c'est qu'il n'y a pas longtemps que par l'adoption d'une loi portant réservistes au sein de l'armée congolaise, le gouvernement a reconnus ces groupés armés en tant que réservistes. D'où il n'y a plus raison de les appeler groupes armés car en territoire de Rutshuru, nul n'ignore que présentement, dans la guerre contre le M23, ces derniers se battent aux côtés des FARDC. 

Mais qu'est-ce qui cloche où se trame derrière cette situation ?

Plusieurs observateurs se demandent la même question. Beaucoup voudraient comprendre le mobile qui entraînerait à des accrochages entre les FARDC et leurs alliés Mai-mai. Des recherches effectuées à ce sujet, la réponse est ce que cette population ne sait dire tout haut de peur de subir des représailles.

Mais la réponse, c'est que dans la population, il se murmure que sont ces militaires FARDC se transforment en ADF pour enfin s'attaquer à la population civile. Cette population accuse ces unités de commettre ces bavures pour pérenniser les opérations dans cette zone. L'objectif n'est pas autre, que de continuer à soutirer l'argent du gouvernement. Ce qui bénéficierait aux gradés. Cependant, pour s'auto-protéger que beaucoup des jeunes préfèrent rejoindre ce groupe Mai-mai. 

LISVDHE déplore ce comportement des éléments FARDC. Elle condamne ces attaques contre les civiles. Cependant, elle demande le gouvernement de diligenter une enquête juste et impartiale pouvant conduire à dénicher les auteurs de ces meurtres et les traduites en justice.

Toutefois, pour éviter d'exposer la population civile aux risques des accrochages régulières entre FARDC et les réservistes, LISVDHE croit que le fait que ces groupes armés se créent sur le souci de protéger les leurs contre tout menace extérieur, le moment même que ces groupes armés ont été reconnus en tant que réservistes et qu'ils opèrent au compte du gouvernement, il est impératif que le gouvernement leurs soumette à une formation sur les droits de l'homme, la protection des civils, le règlement militaire....

À l'issue de la formation, LISVDHE préférerait et souheterait que le gouvernement puisse retirer les militaires FARDC dans les villages et villes, et laisser la sécurité à la charge de ces réservistes formés et cela aux côtés des éléments de la Police Nationale Congolaise.

Entre-temps, la rupture de confiance entre militaire et civile étant déjà visible dans ce contrai, le remplacement des troupes déployées à Mangina par d'autres pallierait temporairement à la situation, car répondrait à la demande de la population longtemps inattendue par les autorités militaires en charge du contrôle militaire de cette entité. 

Et si cela ne sera possible, tout en réitérant son avis, LISVDHE ne cesse de craindre que le phénomène Wazalendo ne soit un danger pour la population congolaise.

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